La Sûreté Ferroviaire, engagée au quotidien dans la lutte contre les VSS
La Sûreté Ferroviaire, engagée au quotidien dans la lutte contre les VSS
Proclamée par l’ONU en 1999, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre, résonne tout particulièrement au sein de la SNCF. La Direction de la Sûreté Ferroviaire a fait de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) une priorité stratégique. Sous la conduite d’Anne Meunier, responsable désignée en 2021, un plan d’action en cinq axes a vu le jour, mobilisant agents, formations et campagnes de sensibilisation pour endiguer ce fléau.
La lutte contre les VSS : une priorité pour la SNCF
La SNCF mène une action constante et rigoureuse pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, inscrivant cette problématique au cœur de ses priorités. Présents 365 jours par an, les agents de la Sûreté Ferroviaire jouent un rôle essentiel dans la prévention et la répression des comportements inappropriés. À travers une vaste campagne de sensibilisation, déployée dans 85 gares sur tout le territoire, la SNCF a mis en place des stands pour informer, écouter et orienter les voyageurs confrontés à des situations de VSS. Le numéro d’urgence 3117, accessible à tous, permet de signaler rapidement les incidents et d’assurer une intervention immédiate. En parallèle, l’université de la Sûreté supervise la formation continue des agents, assurant qu’ils soient pleinement préparés à réagir de manière appropriée et efficace. Cette stratégie globale s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue, visant à renforcer la sécurité tout en sensibilisant les usagers aux gestes à adopter en cas de danger.
La Sûreté Ferroviaire : tout un réseau mobilisé
La Sûreté Ferroviaire mobilise ses agents pour intervenir avec efficacité face aux situations de violences sexistes ou sexuelles. Dès leur formation initiale, puis tout au long de leur parcours, les agents bénéficient de modules d’e-learning et de mises en situation réalistes, leur permettant de reconnaître les comportements suspects et d’agir rapidement. Leur mission est double : interpeller les auteurs de violences et prendre en charge les victimes avec empathie et respect. La méthode PRECO (Prévention, Écoute, Coordination, Orientation) constitue un cadre d’intervention structuré, garantissant une prise en charge adaptée. Chaque jour, ces agents sont déployés dans les gares, les TGV, TER et Transiliens pour offrir une présence rassurante et proactive aux voyageurs, en particulier aux femmes, souvent plus vulnérables face aux VSS.
UNIR : l’expertise en civil au sein de la Sûreté Ferroviaire
Ludovic Varlan est dirigeant de proximité adjoint au sein de l’Unité Nationale d’Intervention Rapide. Fréquemment, il intervient sur des situations de VSS : « Nous travaillons en civil pour pouvoir constater les faits de VSS plus facilement qu’en tenue. C’est notamment le cas pour observer des situations de flagrant délit « d’upskirting » (pratique consistant à filmer sous les jupes des femmes à leur insu). Pour toutes les VSS, nous procédons à l’interpellation de l’auteur et au recueil des éléments pour aider au dépôt de plainte de la victime ».
De son côté, Loïc Feuardent est adjoint dirigeant de proximité (ADPX) au sein de l’UNIR, Il intervient lui aussi sur le terrain dans le cadre de la lutte contre les VSS. Son rôle : lutter contre les vols et les atteintes aux personnes en civil. « En cas de violences à caractère sexuel et sexiste, notre mission consiste à interpeller l’auteur et à protéger la victime en simultané. Notre travail d’écoute et d’accompagnement de la victime sont essentiels dans la gestion des cas de VSS. » Comme le précise Ludovic Varlan, « la prise en charge des victimes est une part importante de notre métier. Nous accompagnons la victime, du premier contact après l’interpellation (où notre mission est de rassurer, expliquer et d’accompagner) jusqu’à la fin des premiers actes judiciaires (dépôt de plainte). Nous restons avec elle jusqu’à sa sortie du commissariat et l’accompagnons, si nécessaire, dans ses démarches. Notamment en cas de besoin de replacement sur un autre train. »
Le travail de prévention effectué auprès des équipes et des voyageuses / voyageurs constitue également un axe majeur. « Des flyers sont fournis aux agents de la Sûreté Ferroviaire en appui du travail de sensibilisation à bord des trains et dans les gares. Par exemple, dans les trains Intercités de nuit, lors de nos missions en civil, nous avons une vigilance particulière pour les VSS, notamment à proximité des « compartiments dames seules ». Ces actions de prévention vont dans la bonne direction et doivent se poursuivre pour enrayer le problème des VSS », conclut Loïc Feuardent.