Jeux Olympiques 2024 : la stratégie de la Sûreté Ferroviaire déployée sur les lieux de compétition

Alors que la Direction de la Sûreté planche sur l’organisation des JOP depuis 2021, les DZS (les Directions de Zone Sûreté) sont elles-aussi sur le pont. A quelques jours de l’ouverture des Jeux, les équipes opérationnelles locales sont au complet, briefées sur leurs missions et prêtes à veiller au bon déroulement de cette période festive. Franck, Noam et Pascal, respectivement directeur adjoint de la DZS Nord, CUO (Chef d’Unité Opérationnelle) des sites d’Aulnay / Roissy et référent JO pour la DZS IDF NE (Ile-de-France Nord Est), et directeur adjoint de la DZS Méditerranée, expliquent comment leurs équipes se sont préparées et organisées pour couvrir les 2 semaines d’événements sportifs dans leur région.

Les JOP : un événement d’ampleur exceptionnelle sur l’ensemble du territoire

Du 26 juillet au 11 août prochain, ils ne seront pas moins de 10 500 athlètes à représenter l’une des 32 disciplines à l’occasion des épreuves olympiques. 329 compétitions auront lieu durant les 2 semaines de JOP, entre Lille, Paris, Nice, Marseille, Paris, Bordeaux, Lyon et Chateauroux. Les équipes de la Sûreté Ferroviaire s’organisent donc localement pour assurer la sûreté de ces zones durant cette période d’intense fréquentation

A Villeneuve d’Ascq (Nord), les 227 agents de la DZS sont mobilisés pour couvrir les compétitions de basket et de handball, soit 52 matchs au total. « Tous les moyens humains sont engagés, les agents jouent le jeu, car ils souhaitent vraiment participer à ce grand événement », confie Franck. La DZS IDF NE compte de son côté plus de 510 agents, dont une centaine de nouveaux collaborateurs spécifiquement recrutés. « Nous avons mis en place une organisation dédiée aux JOP qui nous permet de nous coordonner, et de projeter nos équipes en fonction des besoins liés au calendrier des compétitions. En termes de ressources, nous disposons d’abord de la belle énergie de toutes nos équipes, qu’elles soient opérationnelles ou fonctionnelles. Notre richesse est aussi dans notre connaissance du terrain, avec par exemple la gestion maîtrisée des sorties du Stade de France (80 000 personnes) qu’il nous faudra assurer 2 fois par jour durant les Jeux ! », explique Noam, référent JO pour la DZS IDF NE. Les 340 collaborateurs de la DZS Méditerranée ont de leur côté déjà eu un avant-goût de l’événement, quelques semaines avant le début des épreuves de football et de voile. « Nous avons eu le plaisir d’accueillir l’arrivée de la flamme à Marseille le 08 mai dernier, rappelle Pascal, directeur adjoint de la DZS Méditerranée. Les Jeux Olympiques demeurent l’événement sportif mondial de référence. Nous nous préparons donc à vivre un moment exceptionnel, qui va nécessiter une mobilisation et un engagement tout aussi exceptionnels. Nous compterons une trentaine d’équipes engagées chaque jour sur les zones d’épreuves, des renforts quotidiens en provenance de toute la DZS ainsi qu’un back office ou corps de soutien assuré par les pôles fonctionnels de la DZS. »

Le rôle opérationnel des DZS

Chargées de la mise en oeuvre de la stratégie définie à la Direction de la Sûreté, les DZS occupent donc un rôle opérationnel essentiel à l’échelle locale. Interrogé sur les actions menées sur le terrain, Noam  explique : « Avec une présence renforcée de nos équipes dans les gares proches des sites olympiques de notre zone — que ce soit les lieux de compétitions, le village olympique ou les fans zones—, nous menons d’abord une mission de réassurance auprès des nombreux clients qui utiliseront nos transports. Nous sommes chargés d’assurer leur sûreté, ainsi que celle des agents de l’entreprise, dans nos trains et nos gares. Nous renforçons également nos tournées de surveillance du réseau ferroviaire pour prévenir tout acte malveillant sur les installations. » Présence, surveillance, protection : en plus de ces trois missions, les DZS assurent également la coordination entre les services, et l’accompagnement des sportifs. C’est ce qu’explique Franck de la DZS Nord. « Nous devons gérer les flux, surveiller le réseau, assurer la gestion des bagages délaissés. Mais notre rôle est également d’assurer la parfaite coordination avec les services internes, avec nos clients (voyages, ter, G&C, Réseau, Eurostar) et avec nos partenaires externes (police, gendarmerie, douane). Nous gérons aussi l’accueil, l’accompagnement et le transfert des équipes de sportifs. »

Capitaliser sur les événements passés

Comme le souligne Pascal de la DZS Méditerranée, « la Sûreté Ferroviaire a l’habitude de gérer des grands évènements : coupe du monde de football 1998, championnat d’Europe de foot 2016, Coupe du Monde de Rugby en 2023. Notre défi est donc d’assurer le continuum de sûreté — en collaboration avec nos partenaires régaliens — en étant performant, professionnel, et en visant l’excellence ». Forte de son expérience, la Sûreté Ferroviaire peut aujourd’hui capitaliser sur ces événements passés pour préparer au mieux les Jeux Olympiques. « Nous préparons les JOP24 avec la même intensité et le même niveau d’exigence que la Coupe du Monde de Rugby, mais pour un public certainement plus large et plus cosmopolite. Si rien ne peut être comparable à la préparation des JOP, nous avons néanmoins chaque année notre lot d’évènementiels : la Coupe du Monde de Rugby certes, mais aussi la fameuse braderie de Lille en septembre, qui draine pas loin de 3 millions de visiteurs ! », conclut Franck.