Sûreté Ferroviaire et partenaires régaliens : les rouages d’une collaboration réussie
Sûreté Ferroviaire et partenaires régaliens : les rouages d’une collaboration réussie
À quelques semaines de l’ouverture des JOP24, la Sûreté Ferroviaire intensifie la préparation de ses dispositifs et de ses équipes. Pour garantir une sécurité optimale des voyageurs, elle n’agit toutefois pas seule. La sécurité dans l’environnement ferroviaire repose également sur la bonne coordination et l’étroite coopération de la Sûreté avec ses partenaires régaliens. Modes de collaborations, interlocuteurs privilégiés, modalités de communication et préparation conjointe de l’événement : revue des différents aspects de la collaboration en cours.
Sûreté et partenaires régaliens : une collaboration de longue date
Police, gendarmerie, justice et douane : la Sûreté Ferroviaire travaille quotidiennement avec les services régaliens afin de garantir la sécurité des voyageurs. À l’approche des JOP24, ces collaborations se densifient afin d’assurer une sécurité optimale durant l’événement. « Pour la préparation stratégique de cet événement unique, notre principal partenaire à l’échelon central au ministère de l’intérieur est la Coordination Nationale pour la Sécurité des Jeux (CNSJ) qui associe naturellement la Direction de la Sûreté à ses travaux, tant les sujets de transports et de sécurité conditionnent la bonne réussite des Jeux », affirme Geoffroy Fougeray, conseiller Police Nationale à la Sûreté.
Les entités communiquent ainsi de façon quasi quotidienne selon une organisation bien rodée. Au travers de réunions régulières avec les conseillers externes détachés au sein de la Sûreté, sont abordés des sujets aussi variés que la vente à la sauvette, la lutte contre la délinquance dans les transports, ou les accidents de personnes.
« Nous intervenons sur tous les sujets entrant dans le domaine de compétence des forces de sécurité intérieure : lutte contre la délinquance dans les transports (vols, agressions en tout genre et sexuelles en particulier, port d’armes, dégradations), gestion des objets délaissés et des accidents de personnes, atteintes aux infrastructures stratégiques du réseau, etc. Une attention particulière est portée sur des phénomènes plus anodins qui peuvent avoir des incidences préjudiciables pour les voyageurs », détaille Geoffroy Fougeray.
« Par la connaissance de leur organisation, les conseillers sont un rouage essentiel du dialogue avec leur service d’appartenance. Ils initient et animent les sujets de partenariat, à un niveau à la fois stratégique et très concret », explique Emma Ardouin, conseillère gendarmerie nationale au sein de la Sûreté. À ses côtés, des représentants de la justice, de la police et de la douane assument un rôle équivalent au sien, chacun dans leur domaine de compétences.
Une intensification des partenariats à l’approche des JOP 2024
« Le partenariat est constant depuis plusieurs années ; les Jeux Olympiques n’ont fait que le densifier : sur le plan local, avec l’action des dirigeants de proximité (DPX) et des chefs d’unité opérationnelle (CUO) auprès de leurs homologues cadres de la gendarmerie ou de la police nationale, sur le plan zonal, par les relations institutionnelles entretenues par les DZS, et sur le plan national, par la qualité des rencontres entre autorités », affirme Emma Ardouin.
À quelques semaines du début de l’événement, chaque entité se focalise sur ses missions prioritaires. Sur la dimension judiciaire, il s’agit, selon Séverine Delacour, conseillère justice du directeur de la Sûreté, de « finaliser les conventions et les outils opérationnels, et de s’assurer que d’un bout à l’autre de la chaîne pénale — de l’interpellateur à l’Officier de Police Judiciaire (OPJ) puis au magistrat —, tout fonctionne, sans obstacle majeur dans l’esprit du continuum de sûreté. »
Ainsi, dans les grandes gares de province, zones JOP et partout en IDF, le rapport d’interpellation mis en œuvre dès 2021 est largement déployé. Il sera un outil opérationnel incontournable au service de la fluidité des procédures.
Côté douane, le conseiller interne du directeur insiste sur la partie partenariats et relations institutionnelles. « Une de nos missions prioritaires est de porter et d’accompagner les évolutions législatives et réglementaires nécessaires afin de continuer à optimiser l’action des agents de la Sûreté Ferroviaire (projet de loi, décrets, armement complémentaires…). Les conseillers spécialisés du directeur animent les travaux d’anticipation des risques et participent à la construction du plan de continuité et de gestion de l’évènement. »
Les clés d’une collaboration réussie
Identification des risques, priorisation des sujets, confiance mutuelle, réactivité : tous ces éléments constituent la clé d’une collaboration réussie entre la Sûreté Ferroviaire et les partenaires régaliens. Concrètement, l’existence des conseillers du directeur de la Sûreté et l’identification d’interlocuteurs privilégiés (au sein des instances régaliennes) favorisent la fluidité de la collaboration, grâce à une communication directe. Interrogée sur le mode de coopération durant la durée des JOP, Emma Ardouin, conseillère gendarmerie au sein de la Sûreté, explique : « Nous serons joignables en permanence (…). Côté gendarmerie, un lien direct est prévu entre le Centre national des opérations de la la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) et la Direction Nationale de la Sûreté Ferroviaire (DNSF) en cas de fait grave ou majeur ou en cas de menace jugée imminente par l’un des acteurs, et qui relèverait du périmètre de la gendarmerie nationale. » De son côté, le conseiller Partenariats à la Sûreté souligne l’importance de la qualité de la relation entre les services et de l’optimisation opérationnelle. « La relation de travail peut être efficace si elle est bâtie sur la confiance et la connaissance des missions réciproques. Pour la rendre opérationnelle, il est essentiel d’établir des process d’échanges robustes et réactifs ».